Elsa Solal : "Ceux qui ont dit non" Rencontre avec les élèves de 3e 3 et de 3e 4

par M.Pelluet

Mardi 24 mai, Madame Elsa Solal est venue au collège rencontrer deux classes de 3e.
Ceux-ci avaient lu, au cours de l’année, des ouvrages de la collection parue chez Actes Sud Junior "Ceux qui ont dit non". Cette collection, enrichie chaque année de nouveaux titres, présente, en un court roman biographique suivi d’un documentaire sur le sujet, des personnalités qui ont dit "non" à l’oppression, à la violence, à la discrimination...
Elsa Solal a milité pour l’égalité hommes-femmes, poursuivant en cela le combat de sa grand-mère qui créa le planning familial. Son livre sur les violences conjugales a pour titre : "L’autre guerre".
Sa participation à la collection "Ceux qui ont dit non" a fait suite à sa rencontre avec Murielle Szac qui "marie" un personnage avec un écrivain.
Elsa Solal a, pour sa part, écrit plusieurs titres, principalement sur des femmes qui ont marqué l’histoire par leur lutte et leur engagement : Joséphine Baker, Frida Kahlo, Angela Davis...
Le premier fut consacré à Olympe de Gouges qui dit : non à la discrimination des femmes . Celle-ci naquit en 1748, à une époque où les femmes n’avait aucun droit et, malheureusement pour elle, elle était illégitime... Elle ne savait ni lire ni écrire mais parvint à apprendre seule. Mariée très jeune, puis veuve, elle décida d’aller à Paris et écrivit son autobiographie puis un programme social de 500 pages. Pour le financer, elle proposait un impôt sur la fortune et un impôt sur le luxe... Elle voulait une révolution sans effusion de sang, se battit pour les minorités : pauvres, colonisés, femmes et pour l’éducation des filles.
Elle dédia sa déclaration des Droits de la femme à Marie-Antoinette et, voulant débarrasser la France de personnalités qu’elle jugeait par trop sanguinaires, elle provoqua en duel Robespierre et Marat. Elle sera arrêtée et décapitée.
Autre personnalité plus proche de nous dans le temps : Joséphine Baker. Petite fille pauvre, elle dansait dans la rue pour gagner quelque argent. Remarquée très jeune pour son talent, elle devint, à 19 ans, la grande Joséphine Baker. Elle est invitée en France pour "La revue nègre" en 1925. Ce fut la première femme noire et artiste reconnue internationalement. Elle apprécia Paris où elle avait l’impression de connaître enfin la liberté et de pouvoir dire : non aux stéréotypes..

Après la présentation de la collection et de ses ouvrages, une discussion s’est engagée avec les élèves qui ont proposé leur "NON".